Une nouvelle étude de la MIGA établit des standards pour l’amélioration des services des agences de promotion des investissements
Une nouvelle étude de la MIGA établit des standards pour l’amélioration des services des agences de promotion des investissements
WASHINGTON, le 23 octobre 2006—Selon l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), membre du Groupe de la Banque mondiale, les services fournis par les agences de promotion des investissements (API) dans les pays en développement ne sont pas encore du niveau voulu pour répondre aux besoins des investisseurs en quête d’opportunités, et ces pays se trouvent de ce fait distancés dans la course aux investissements directs étrangers. Telles sont les conclusions qui ressortent d’une nouvelle étude que la MIGA a effectuée en collaboration avec le cabinet-conseil londonien DTZ Consulting and Research.
Intitulée Investment Promotion Agency Performance Review 2006, cette étude avait pour but d’évaluer l’efficacité des services dispensés aux investisseurs potentiels par les API à deux niveaux : pour ce qui est de mettre des informations en ligne à leur disposition, et de répondre à leurs demandes de renseignements. Elle a porté sur 114 API de pays en développement et en transition du monde entier, en prenant comme étalon un groupe de 11 API considérées comme des prestataires de services de référence dans ce domaine.
Les API ont recours à toute une gamme de services pour encourager les apports d’investissements étrangers, et favoriser ainsi la croissance économique et la création d’emplois dans les pays visés. Leur rôle consiste aussi bien à attirer les investisseurs dans une région ou un lieu donné au moyen d’outils promotionnels variés, à rendre service aux investisseurs établis en les aidant, par exemple, à résoudre les problèmes qu’ils peuvent rencontrer dans le pays pour mener leurs activités, à intervenir auprès des responsables du pays pour les inciter à opérer les changements de nature à rendre celui-ci plus attractif pour les investisseurs potentiels, ou encore à contribuer à l’ancrage des investissements dans l’économie locale par l’établissement de relations en matière de sourçage et d’approvisionnement.
« Le niveau de service que fournissent les API aux premiers stades de la recherche d’informations de l’investisseur sur de nouveaux emplacements pour ses projets est essentiel lorsqu’il s’agit d’attirer l’investissement étranger dans le pays », souligne Robert Whyte, chargé de promotion des investissements senior pour la MIGA. « Pour se détacher du lot dans un domaine en plein essor et de plus en plus compétitif, les agences doivent s’attacher à faire une bonne impression initiale sur leurs clients potentiels. »
L’édition 2006 de cette étude de la MIGA inaugure un nouveau programme d’évaluations périodiques des performances des API que celle-ci vient d’instituer et qui doit permettre à chacune des API participantes d’étalonner ses propres performances par rapport à celles d’autres agences de promotion de sa région ou du reste du monde. Prenant appui sur une étude pilote réalisée en 2004-2005, ce programme a pour objet d’aider les API à améliorer leurs niveaux de service, et de servir à la fois de cadre et de point de référence pour les activités d’assistance technique de la MIGA dans les pays en développement. L’évaluation de cette année a porté sur la façon dont les API s’acquittent de leur mission au stade où un investisseur fait un tri entre toutes ses possibilités d’investissement théoriques pour parvenir à une liste plus restreinte d’options réellement envisageables.
Yukiko Omura, vice-présidente exécutive de la MIGA, explique ainsi ce qui a motivé cette initiative : « Nous estimons qu’en fournissant un avis objectif sur leurs performances, évaluées en référence avec celles des toutes premières agences au niveau mondial, on peut aider les API des pays en développement à identifier leurs points faibles au plan opérationnel, et leur donner une occasion d’apprendre ce qui se fait de mieux dans le secteur. »
Une des composantes de l’étude a consisté en une enquête faisant intervenir un investisseur « fictif », pour rendre compte dans des conditions aussi réalistes que possible du niveau de service qu’un véritable investisseur pourrait s’attendre à recevoir de telle ou telle API. Cette évaluation a porté notamment sur la facilité d’accès à l’agence considérée, la façon dont celle-ci traitait les demandes, et la qualité de la réponse qu’elle y apportait, considérée entre autres en termes de contenu et de rapidité.
L’étude a aussi consisté à évaluer la façon dont les API s’acquittent du travail de fourniture des informations voulues aux investisseurs. Elle a examiné pour cela les sites web des agences en termes de présentation, de navigation et de contenu, considérés là encore du point de vue d’un investisseur.
Un aspect particulièrement préoccupant que l’étude a mis en évidence est, de la part d’un grand nombre d’agences, l’absence de réponse aux questions en provenance des investisseurs. L’étude à noté à cet égard : « Dans la pratique, le fait de ne pas répondre signifiera presque certainement qu’un endroit sera éliminé de la liste de possibilités de l’investisseur en question, et que l’investissement n’aboutira pas. »
L’évaluation des sites web a elle-même débouché sur un constat frappant : si un grand nombre d’API semblent certes avoir consenti les investissements initiaux en matière de technologies de la communication, obtenant à cet égard des notes assez élevées en termes d’architecture et de conception, elles ne se sont pas encore dotées, pour la plupart, des systèmes et compétences internes voulus pour assurer comme il faut l’interaction avec les investisseurs de l’étranger et l’appui correspondant. En règle générale, elles ont obtenu des notes médiocres en termes de qualité et de fiabilité des informations figurant sur leur site à l’intention des investisseurs.
M. Whyte fait néanmoins observer que « certaines API de pays en développement figurant dans l’enquête ont des niveaux de performance comparables à, ou approchant, ceux des meilleures agences au plan mondial ». Le groupe en question comprend 16 agences de trois régions (Afrique subsaharienne, Amérique latine et Caraïbes, Europe et Asie centrale) qui ont obtenu des notes globales représentant au moins 75 % de celles des API les plus performantes à l’échelle mondiale.
Pour mieux comprendre en quoi les particularités d’une agence de promotion influent sur ses performances en termes de réponse aux besoins d’information des investisseurs, la MIGA réalise actuellement, en collaboration avec le Groupe de recherche sur l’économie du développement de la Banque mondiale (DEC), une étude consistant à collecter des données sur les caractéristiques des API.
(Pour accéder au contenu de l’étude Investment Promotion Agency Performance Review, reportez-vous à : http://www.ipanet.net/IPA_Review06.)
Pour plus d’information :
Angie Gentile, agentile@worldbank.org, 202.473.3509
Farah Hussain, fhussain@worldbank.org, 202.473.2540